Histoire des Justes en France
Existe au format livre et ebook
Présentation du livre
« Juste parmi les nations » : plus de 3 500 Français ont reçu cette distinction décernée par l’institut israélien Yad Vashem qui récompense les non juifs ayant sauvé au moins un juif au cours de la Shoah.
Qui sont ces hommes et ces femmes ? La France, longtemps après les résistants en armes, a découvert les Justes, dont la résistance a été civile, pacifique et idéaliste. Ils tiennent dans notre mémoire collective une place qui ne doit pas occulter la tragédie de la Shoah, mais rappelle qu’une autre France a existé face à celle de Vichy.
Ce livre dresse le portrait de ces héros anonymes : membres du clergé catholique ou protestant, instituteurs, militants, sans oublier quelques figures étrangères remarquables. Héros solitaires mais souvent portés par des réseaux de solidarités religieuses ou humanitaires, des lieux à forte identité ou encore des familles disséminées dans le tissu rural.
Patrick Cabanel, professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Toulouse-Le Mirail, est l’auteur de nombreux livres dont : Juifs et protestants en France, les affinités électives XVIe-XXIe siècle (2004), Cévennes. Un jardin d’Israël (2004), Chère Mademoiselle… Alice Ferrières et les enfants de Murat, 1941-1944 (2010).
Prix Viannay - Défense de la France 2012
Sommaire de l'ouvrage
Introduction
1. Des premières commémorations au Panthéon (1944-2007)
Les débuts de la reconnaissance du sauvetage des Juifs en France (1944-1957)
Yad Vashem et les premiers Justes parmi les nations (1953-1964)
La montée en puissance des Justes en France, des années 1960 à nos jours
2. Une population : les Justes français
La personnalité altruiste : l’approche de la psychologie sociale
De l’importance de (se voir) demander de l’aide
Banalité du bien et galeries de héros : l’approche biographique des « anonymes »
Pour une histoire des Justes
Trois mille cinq cents Justes de France : portraits de groupe
Sociologie des Justes
Clergés et confessions
Géographie des Justes
Que risquaient les Justes en France ?
3. Dans la défaite et les camps d’internement de Vichy : les premiers Justes (1940-1942)
Les diplomates dans la défaite de 1940
La connexion tchèque
Varian Fry, le Juste américain de Marseille
La Cimade à Gurs
Autour de Gurs : quakers de Toulouse et aumôniers suisses
Sortir légalement des camps : centres de l’abbé Glasberg et maisons de la Cimade
L’action du Secours suisse aux enfants
Service social d’aide aux émigrants et Service social des étrangers
Amitié chrétienne et Comité de Nîmes : polyphonie de l’aide aux Juifs
Août 1942 dans les camps de la zone non occupée 1
Rompre le silence : paroles de Justes (août-septembre 1942)
4. Terres, cités, frontières de refuge
Le plateau du Chambon-sur-Lignon : histoire d’une « cité de refuge »
Dieulefi t, village de Justes ?
Cévennes et autres terres de refuge huguenotes
La France des « poches » de refuge
Les bourgs d’assignation à résidence (zone non occupée et zone italienne)
Les Justes des frontières : l’exemple de la Suisse
5. Les Justes des enfants : filières, couvents, écoles
Le placement des enfants juifs parisiens dans les départements de la zone occupée
Une convoyeuse d’enfants : Lucienne Clément de l’Épine
Dans la terre des prêtres : l’exemple de Chavagnes-en-Paillers
Réseaux et maisons catholiques : des diocèses refuges ?
Mgr Paul Rémond à Nice : un évêque dans un réseau juif
De Vendine à Massip : le milieu Saliège à Toulouse 270
Réseaux congréganistes : l’exemple de Notre-Dame de Sion
La question des baptêmes
L’Entraide temporaire
La République des Justes : instituteurs et institutrices
Les Écoles primaires supérieures : l’exemple du Massif central
Pédagogues d’avant-garde et maisons d’enfants laïques