Le rejet de l'Etat par une minorité et diverses spécifités historiques font que l'ïle de Beauté est au sein de la République ce territoire paradoxal où, d'une part, les transferts d'argent public et l'emprise de la fonction publique ont atteint le niveau le plus élevé et où, d'autre part, s'expérimente une politique de décentralisation maximale. Une nouvelle élite a été promue, au prix d'une banalisation de la thématique identitaire. Analysant cette situation "hétérodoxe", les auteurs s'interrogent tant sur l'avenir de la Corse que sur le bon usage possible, au niveau national, de l'expérience acquise sur ce terrain.